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Gof
8 octobre 2007

Race

Gof voyait. Il en était presque heureux. Mais c'était un fantôme. Il leva le fentes vides qui lui servaient d'yeux vers le soleil. Il ne craignaient pas ses rayons et n'était pas éblouit.Des nuages gris/noirs venaient de l'est, poussé par un vent qui, manifestement, venait du nord. Mais le petit tas uminescent ne pensait pas. En fait, il n'était lui même qu'un amas de sentiments et bribes de souvenirs (assez imprécis pour ne pas savoir s'il était une foumi ou un ogre) en perpetuel orage. Le temps convenait à sa strucutre, et bientôt un éclair zébra le ciel. Puis un deuxième, et encore un autre, puis la pluie se mit à tomber, formant comme un linceul sur ce décor qui virait de la nuit au jour, et de la vie à la mort. Une larme perla sur un oeil du petit fantôme. Et quelque chose le frappa. Une seule race pouvait pleurer. Les humains. Il était donc un humain. Mais ce qu'il ressentait était difficile à décrire, car, n'étant pas doué de parole, il ne pouvait pas exprimer ce qu'il voulait dire ou ce à quoi il pensait. Il pensait justement en ce moment, que le fait de penser est extraordinaire. Un peu absurde. La prairie s'étendait à perte de vue, et la pluie fine et glacée recouvrait le monde de sa teinte grise. Peut être pas le monde, mais par définition, il est ce que l'on sait qui existe, et par conséquant, le monde de Gof avait de bien tristes limites.

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